Un peu à la manière d’Immortality, le film élabore ses transitions entre les plans et entre les différents fils narratifs non pas en suivant un storyboard ou un script mais avec des objets disséminés dans le quotidien, et des personnages qui se croisent au détour d’une rue, d’une conversations, d’une chanson écoutée simultanément sur les radios, elles-mêmes deux copies parfaites d’un même modèle. Il découle de cela une certaine matérialité qui ancre le récit dans un constat, celui que la dictature se vit partout, par tout le monde, et affecte la population où qu’elle soit, quoi qu’elle en pense. C’est la même misère, à divers échelons, mais en dernière analyse tout le monde y perd. Et les personnages de se rallier à une cause commune, ineffable, qui vire au burlesque dans la dénonciation du régime, source des situations comiques.

Dans la liste suivante:

• Top films 2024